Musique en roue libre

Portrait - LA FILATURE

Julien Lahaye

Dir. Artistique et Percussionniste

Julien Lahaye est un musicien percussionniste français, il a la chance de se produire dans de nombreux pays, sur plusieurs continents, au côté de musiciens issus de tous les horizons. A ses yeux les percussions offrent des univers chromatiques d’une infinie richesse. Ainsi, chacun des répertoires qu’il est amené à explorer lui donne l’occasion de renouveler sa palette. Ces « compositions » étant également des opportunités d’aller toujours plus loin dans une recherche menée sur les langues musicales. Séduit par la richesse des musiques du Moyen-Orient et Proche-Orient et en particulier de l’Iran, Julien a reçu les enseignements de Madjid Khaladj, mais également de Djamshid Chemirani pour le jeu du Tombak « traditionnel » et de Kâveh Mahmudiyan pour la technique « moderne ». Le Tombak est son instrument principal, mais il aime également utiliser toutes sortes de tambours sur cadre Moyen-orientaux : le daf, les bendirs, le riqq, qu ‘il a pu étudier auprès de Zohar Fresco et d’Yshaï Afterman. Il utilise dans son jeu et ses créations, la pensée grammaticale des musiques de l’Inde du Nord (hindustani) et de l’Inde du Sud (musique carnatique). Ceci l’a amené à rencontrer des personnes aussi remarquables qu’ intéressantes, telles que : B.C Manjunath, Suresh Ghatam, qui sont tous deux des vituoses des percussions carnatiques (mridangam, ghatam et Solkattu).

 

Il compte parmi ses nombreuses collaborations : l’ensemble Esharêh (Directeur Artistique), Kyab YulSa (Prix des Musiques d’Ici 2021), Thierry de Mey, l’Ensemble Ibn Arabi (Maroc), Sajad Kiani (Iran), Trobar Project, (Eugénie De Mey), Ensemble La Divine Comédie, Ensemble Delgoshâ (Iran), Kelly Thoma (Grèce), Eléonore Billy, Fabrice Bihan (…). Depuis la saison 2021/2022 Julien Lahaye a pris la Direction Artistique du Festival des Inouïes de la « Filature Musicale » à Arras.

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Eugénie De Mey

Co-Directrice Artistique et musicale (Trobar Project et Cycles)

Eugénie De Mey, est née en Belgique, les pieds dans la musique et la danse contemporaines. Très tôt, elle développe un goût inné pour le chant et la musique ancienne auxquels elle se consacre tout en abordant la direction de choeurs, l’ouverture sur d’autres répertoires et une formation musicologique qui la mèneront à collaborer avec chorégraphes et chefs de divers horizons… Mezzo léger dans sa formation classique initiale (Conservatoires de Lyon, Genève et Maîtrise de Notre-Dame de Paris), elle se distingue par une utilisation originale des différents registres de la voix, affectionnant aussi bien certaines parties graves en voix de poitrine, que les lignes très légères des voix élevées et cristallines ou plus lyriques, aimant adapter sa vocalité selon les musiques rencontrées et laisser la part belle à l’improvisation et à l’ornementation.

 

On peut l’entendre au sein de nombreux projets et ensembles prestigieux parmi lesquels La Tempête, De Caelis, Esharêh, Toasaves, Servir Antico, Why Theatre, Le Concert Spirituel, Les Cris de Paris, Diabolus in Musica, etc. En 2018, elle crée TROBAR PROJECT, projet musical à géométrie variable voué au dialogue entre texte poétique et musique dans les langages médiévaux et contemporains, et aux rencontres interdisciplinaires. Plusieurs programmes sont créés avec des artistes tels Pierre Hamon, Julien Lahaye, Thierry De Mey, Jean-Christophe Brizard… En septembre 2022 elle rejoint Julien Lahaye à la Direction Artistique de La Filature afin que leurs projets communs et respectifs puissent s’épanouir et se nourrir de la force du collectif. Au disque, on la retrouve en soliste dans « Vespro » et « Azahar » de La Tempete (Alpha), « Le Livre d’Aliénor » de l’Ensemble De Caelis (Bayard Musique) ainsi que le « Miroir déserté » de l’Ensemble Eshareh et « On the Roads of Wannes » de l’ensemble Toasaves, parus en 2022.

 

Dramaturge musicale et conseillère artistique, elle accompagne régulièrement les chorégraphes Anne-Teresa De Keersmaeker, François Chaignaud, le metteur en scene Luca Giaccomoni ainsi que l’ensemble Graindelavoix pour ses deux derniers disques (The Liberation of the Gothic et les Leçons des Ténèbres de Gesualdo parus chez Glossa).

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Fabrice Bihan

Créateur de Musique en Roue Libre qui porte notamment le projet de l’ensemble « La Filature »

Fabrice est le créateur de Musique en Roue Libre qui porte notamment le projet de l’ensemble « La Filature » qui fonctionne comme une compagnie du spectacle vivant, déclinant des projets musicaux et multipliant les déclinaisons de médiations et d’actions culturelles. A l’initiative de nombreux projets artistiques ayant la particularité d’aller à la rencontre des habitants. Violoncelliste-concertiste, Fabrice Bihan, membre du Quatuor Debussy de 2010 à 2014 (Victoire de la musique, 1er prix d’Evian…). Actuellement membre du trio à corde de Paris, partage par ailleurs une activité scénique dense avec nombre d’artistes reconnus. Interprète-chercheur, il côtoie nombre de compositeurs, de répertoires, d’artistes de différents horizons, favorise les rencontres par le biais de résidences artistiques, notamment à travers la Filature Musicale, ensemble qu’il dirige jusque 2022. Artiste-passeur,il est en quête de transmission notamment à travers le Festival Les Inouïes, qu’il crée en 2006 à Arras, ou encore l’enseignement, notamment au CNSMD de Lyon ou il enseigne depuis 2015. « Très jeune, Fabrice Bihan est remarqué comme un artiste complet qui ne cesse d’évoluer dans sa démarche.

 

Son ample sonorité, son sentiment et sa réflexion nous montrent un artiste de grande race ». In La Lettre du musicien, 2002. Il joue un violoncelle de Jean-Baptiste Vuillaume de 1841, un archet de Dominique Peccatte de 1845 mais aussi un violoncelle baroque et différents archets de Charles Riché 2004, un archet moderne de Yannick Lecannu 2005.

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Thierry de Mey

Compositeur Associé

Thierry De Mey est compositeur et réalisateur de films. L’intuition du mouvement et du bondissement est sans doute ce qui guide l’ensemble de son travail : « refuser de concevoir le rythme comme simple combinatoire de durées à l’intérieur d’une grille temporelle, mais bien comme système générateur d’élans de chutes et de développements nouveaux » constitue le postulat préalable à son écriture musicale et filmique. Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et sa sœur Michèle Anne De Mey, il est souvent bien plus qu’un compositeur ; il est également un précieux collaborateur dans l’invention de « stratégies formelles » — pour reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales réalisations et compositions regroupent Rosas danst Rosas (1983, lauréat du Bessie Awards de New York en 1988 et du Prix Eve du Spectacle, Bruxelles, en 1989), Amor constante (1994), April me (2002), Kinok (1993) (chorégraphies d’Anne Teresa De Keersmaeker) ; What the body does not remember (1987), Les porteuses de mauvaises nouvelles (1989), Le poids de la main (chorégraphies de Wim Vandekeybus – 1990), Dantons Töd (direction Bob Wilson – 1998), Musique de tables, Frisking (1987), et Counter Phrases (2005).

 

En 1984, il fonde avec Peter Vermeersch l’ensemble Maximalist!, groupe de musiciens/compositeurs, pour lequel il écrira de nombreuses œuvres dont Balatum (1984), pièce pour percussions, composée pour la chorégraphie du même nom de Michèle-Anne de Mey. Il participe également à la création de l’ensemble Ictus qui créé plusieurs de ses pièces sous la direction de Georges-Elie Octors. À partir de juin 1993, Thierry De Mey intègre l’Ircam pour développer plusieurs programmes en informatique musicale et y donne des cours de composition et conférences sur les relations entre danse et musique. Il est artiste en résidence au Fresnoy en 1998, compositeur en résidence au festival Musica à Strasbourg en 2001 et en 2002, et figure centrale du festival Musique en Scène à Lyon en 2004. Sa musique est interprétée par des ensembles de renom comme le Quatuor Arditti, le Hilliard ensemble, le London Sinfonietta, l’Ensemble Modern, Muzik Fabrik et l’Orchestre Symphonique de Lille. Ses installations où interagissent musique, danse, vidéo et processus interactifs sont présentées dans des manifestations comme les biennales de Venise et de Lyon, ainsi que dans de nombreux musées. Petites formes est le résultat de l’atelier de composition de Thierry De Mey en 2007.

 

Thierry De Mey exerce également une activité pédagogique et anime divers stages, conférences, académies d’été et cours de composition. Depuis la fondation de PARTS (Performing Arts Research and Training Studios) à Bruxelles, il dirige le cursus de composition chorégraphique ; plusieurs de ses étudiants ont acquis une réputation internationale. Il est également affilié au programme européen interdisciplinaire D.A.N.C.E. — visant l’insertion professionnelle de jeunes danseurs —, dirigé par Frédéric Flamand, William Forsythe, Wayne McGregor et Angelin Preljocaj. En juillet 2005, il est nommé dans le quatuor de direction artistique de Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française. Dans le domaine de l’audiovisuel, ses œuvres majeures sont Deep in the woods (2002-2004), qui réunit plusde 70 danseurs/chorégraphes et Counter Phrases (2003-2004), qui regroupe les compositeurs Steve Reich, Fausto Romitelli, Magnus Lindberg, Toshio Hosokawa, Georges Aperghis, Jonathan Harvey, Luca Francesconi, Robin De Raaf et Stefan Van Eycken. En 2003, le processus de travail avec ATDK sur April me fait l’objet d’un documentaire, Corps Accords, produit par ARTE.

 

L’année suivante, Thierry De Mey est invité par le British Council et la BBC pour diriger une expérience originale danse/ télévision, Dance film academy, diffusé en mars 2005. La même année, ARTE diffuse trois de ses films. En 2009, à la Biennale 09 Charleroi/Danses est créé Equi Voci, polyptique de films de danse accompagné d’un orchestre. Un autre film de danse, La Valse, chorégraphiée par Thomas Hauert et ZOO va venir compléter ce projet. En 2006, il réalise une installation d’après le conte de Perrault, Barbe Bleue, et un film, One Flat Thing reproduced, sur la chorégraphie de William Forsythe (diffusé sur ARTE). From Inside, installation interactive, est créé lors de la Biennale de Charleroi/Danses en 2007. Une nouvelle installation Rémanences, réalisée grâce à un procédé de captation par caméra thermique, est créée en mars 2010 en Belgique et en France aux festivals VIA et EXIT. Traceless, pièce pour cinq musiciens, a été créée en 2014 par l’Ensemble Intercontemporain au Acht Brücken Festival de Cologne. Sa dernière installation Solid Traces a fait l’ouverture de la Biennale 2015 de Charleroi Danses. Simplexity, la beauté du geste, création pour cinq danseurs et cinq musiciens, a été créée en mai 2016 à Bruxelles à l’occasion du Kunstenfestivaldesart. En 2017-2018, Thierry de Mey est compositeur associé au cursus de composition et d’informatique musicale à l’Ircam, dont le concert final se tient le 16 juin au Centquatre-Paris, avec la participation du conservatoire de Paris.

 

Compositeur associé aux expérimentations et réalisations du « Trobar Project » notamment pour le programme « Exils, celles qui partent et celles qui restent » (Fuga Libera) porté par La Filature. Il est aujourd’hui compositeur associé aux projets de Musique en Roue Libre/La Filature.

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Sajad Kiani

Musicien (setâr) et compositeur

Sajad Kiani est un musicien et compositeur originaire de Téhéran en Iran. Il joue du setâr, qui est un instrument fabuleux aux mille couleurs et aux sonorités ensorceleuses. Un petit luth qui possède une grande et longue histoire, depuis les temps des dynasties Sassanides, qui ont contribué au renom de son pays, jusque’à nos jours. Un petit luth qui unit les peuples, du Bosphore à la vallée de l’Indus. En Iran il est un artiste reconnu pour son jeu du setâr et sa connaissance des répertoires, ainsi que pour son travail de composition. Il a ainsi pu collaborer avec des réalisateurs de cinéma iraniens, des metteurs en scène et acteurs, et évidemment les plus brillants musiciens de son pays.

 

Ceci lui a également permis de faire de belles rencontres et de se produire en concert en Occident (aux Pays-Bas, en Pologne, en Italie, Suisse et en France), et en Asie (Azerbaïdjan, Iran etc.). Depuis l’année 2017, il a choisi de venir vivre en France pour y faire entendre sa musique, nourrir son écriture des rencontres artistiques et humaines, ainsi que de la vitalité créatrice que propose cet autre beau pays. En Europe, en autres collaborations, il partage la scène avec Julien Lahaye, (Anâssor), l’ensemble Alia Mens (Olivier Spilmont) et le trio de musiques improvisées reconnu mondialement (grammy awards) Frierich Rembrandt’s trio.